Chaleur sous la pluie ° PV John °

Et voilà, encore un livre abîmé. John se trouvait dans la bibliothèque du pensionnat, occupé à trier méthodique et machinalement les piles de livres rendues par les élèves. Il venait de se munir d'un livre de fantasy et remarqua que plusieurs pages étaient déchirées. Quelle tristesse que les élèves ne fasse pa plus attention, il se retourna pour poser le livre sur son bureau, où il allait siéger jusqu'à ce qu'il le répare. Il releva la tête et tendit l'oreille, observant. On entendait le léger battement de la pluie à l'extérieur, ainsi que les cris des élèves courant se réfugier. A par cela, aucun bruit dans la bibliothèque. Il était seul.


Il contourna la table de son bureau, attrapant un parapluie qui patientait sur le sol près de sa chaise. Il ne portait qu'une chemise et une légère veste, mais le parapluie le protégerait de l'eau. Il passa la porte et se retrouva dans le couloir, observant un groupe d'élèves trempés courir vers les dortoirs. Il longea le mur du hall, saluant de la tête et d'un sourire ceux qui daignaient le saluer, et s'engouffra dans la porte qui menait à la cours. La tête baissée vers son parapluie, il l'ouvrit et le mit au dessus de sa tête pour se protéger. Il sortit une cigarette de sa poche et la mît au bout de ses lèvres redressant la tête. C'est là qu'il la vit. Une jeune fille, seule dans la cours, immobile et trempée. Elle avait relevé la tête, comme pour attirer le plus de goûtes de pluie possible. Ses vêtements trempés collaient à sa peau, révélant toutes ses formes. Il retira sa cigarette et la remit dans sa poche. Il fumera plus tard. Il s'avança sous la pluie battante, et vint se poster derrière la jeune femme. Il lui demanda, d'une voix douce :


Il lui sourit doucement, en coin, l'observant de haut en bas, s'attardant sur les deux longues couettes qui pendaient sur les deux côtés de son crâne.

La jeune fille souria lentement, puis, penchant la tête sur le côté, répondit :


Le sourire de John s'étendit un peu plus, amusé. Les mèches de cheveux de la fillette collèrent petit à petit à son visage, et elle continuait à le regarder avec malice. John fouilla dans sa poche et jeta sa cigarette non usagée sur le sol, et l'écrasa de son pied droit. Il referma son parapluie sans cesser de la regarder, et frissonna lorsque le froid de la pluie perça rapidement sa veste en tissu. Il retira une petite mèche qui tombait sur les yeux de la jeune fille, et répondit, toujours aussi souriant :


Ses vêtements et ses cheveux commencèrent à coller à sa peau, mais John ne détourna pas son attention de la gothique aux yeux étrangement rouges.

Elle l'observer, souriante. Lorsque John retira la mèche de cheveux de la jeune fille, elle lui attrapa le poignet. Le contact avec sa petite main glacée le fit frissonner, et quelque chose en lui se réchauffa. Elle baissa les yeux pour regarder sa main, l'observant. Elle sembla revenir à la réalité, le regardant de nouveau dans les yeux, répondant :


Son visage n'affichait aucune émotion l, mais John remarqua une lueur malicieuse dans son regard. John lui sourit, caressant une petit fois le dos sa main qui tenait son poignet avec son autre main. Il cligna une fois des yeux, faisant tomber des goutes de pluie de ses sourcils, et répondit :


Il lui fit un petit sourire charmeur, ne détachant pas le regard du visage de la jeune femme.

Elle continuait de le détailler, mais trembler légèrement. Elle devait avoir froid, mais elle refusait de rentrer. Lui aussi la détailler. Elle devait avoir dans les 16 ans. Ses deux couettes et sa tenue assez légère lui donnait un air assez... Attirant. Elle entrouvrit la bouche, quand un éclair tomba assez proche d'eux. Le bruit emplie la cours, et elle sursauta, se collant contre John, effrayée. Il fut lui aussi surpris, et referma légèrement ses bras sur elle pour la rassurer. Il rougissait légèrement, mais essayait de ne pas lui faire voir. Il ouvrit son parapluie pour les protéger tous les deux, et lui murmura à l'oreille :


Il commença a l'entraîner avec lui, pour la mettre à l'abris sous le préau. Le contact avec elle le réchauffait, et il ne savait pas trop où se mettre et n'osait pas la repousser.

Ils arrivèrent enfin à l'abris, serrés l'un contre l'autre. Il referma son parapluie et regarda autour de lui : peu de gens avaient osé s'aventurer dans le froid. Il vit un groupe de gosses en train de discuter, leur lançant de temps à autre un regard, et un jeune couple, enlassés pour se protéger du temps glacial. Il rougit violemment, se rendant compte qu'ils devaient donner la même impression aux gens alentour. Ca ne semblait pas trop gêner la fillette d'être vue dans les bras d'un bibliothecaire, alors il tenta d'ignorer cette impression. Quelque chose dépassait la gêne : une chose étrange, au fond de son cœur, tandis que la jeune femme partageait sa chaleur avec lui. Serait-ce du bonheur ? Il la sentit bouger, et baissa les yeux vers elle. Elle le regardait avec des yeux encore effrayés, et chuchota :


Elle rougissait petit a petit, et baissa les yeux. John souria un peu, pour la rassurer, et frotta son dos avec ses mains pour la réchauffer. Il se sentait bien, enlacer avec elle, ses petits bras passés autour de son torse. Il répondit a voix basse, d'un ton rassurant :


Il appuya son menton sur la chevelure trempée de la fillette. Il était bien. Il aurait pu passer des semaines comme cela collé contre elle. Malheureusement, c'était impossible...

Le coeur de John tambourinait dans sa poitrine, à un rythme irrégulier. Il se doutait à quoi cela était dût, mais préférait se convaincre que ce n'était qu'à cause du froid. Il préférait se convaincre de cela, car la jeune fille, serrée contre lui, partageant sa chaleur et ses bras avec lui, cette fillette était encore presque une inconnue, et qui plus est, une élève. Cette idée lui fit venir un petit pincement au coeur, qui battait toujours aussi vite. Mais, il sentait un autre tambourinement. Celui de Roz ? Non, ça devait être son imagination. La jeune fille ne répondit pas, et John profita de ce moment exquis pour profiter de sa douceur humide.

Elle sursauta, ce qui surprit un peu le jeune homme. Il n'y avait pourtant pas eut de nouveau éclair... Elle tremblait légèrement. John frissonnait lui aussi, tendit que les mains de la fillette enlaçaient sa taille, lui procurant un sentiment de béatitude infini. Puis, finalement, la fillette remua un peu, et murmura, une légère pointe de déception dans la voix :


Elle se décolla lentement, et le froid perça de nouveau la légère couche humide recouvrant sa veste. Et voila, ça ne pouvait de tout façon malheureusement pas durer indéfiniment. Et que lui répondre ?... De rien ? Tout le plaisir était pour moi ? Il préféra rester silencieux, observant la fillette, qui le fixait elle aussi. Elle esquissa un véritable sourire, le premier jusqu'à maintenant, puis fit volte face, courant sous la pluie vers la porte en face d'elle, la pluie entourant toutes ses formes et les révélants dans leur entièreté. Il resta là, les mains dans les poches, à contempler l'endroit où elle s'était trouvait il y avait encore quelques secondes de cela, avant de passer la porte. Il sortit finalement de sa stupeur, lançant un dernier regard au couple et au groupe de jeunes derrière lui. Il marcha sous la pluie, se dirigeant vers le bâtiment. Il avait besoin d'une douche bien chaud...